
Contrairement à l’idée reçue, un Bac+2 en informatique n’est pas un diplôme au rabais, mais le camp de base le plus stratégique pour une carrière de développeur réussie.
- Il offre le meilleur équilibre entre des fondamentaux techniques solides et une expérience concrète (stages, projets) qui garantit une employabilité immédiate.
- Il ne ferme aucune porte et sert de tremplin idéal vers des spécialisations, un Bac+5 ou des rôles de management technique.
Recommandation : Concentrez-vous moins sur la durée du diplôme que sur la qualité des compétences opérationnelles que vous allez acquérir et la construction de votre portfolio.
Le moment de choisir sa voie sur Parcoursup ou de penser à une réorientation est souvent source d’une angoisse bien légitime. Face au mythe de l’ingénieur Bac+5, beaucoup d’étudiants se demandent si une formation courte comme un BTS ou un BUT est un pari risqué. La question revient sans cesse : un Bac+2 est-il vraiment suffisant pour décrocher un poste de développeur stable, intéressant et bien rémunéré ? On entend souvent qu’il faut viser le plus haut diplôme possible pour sécuriser son avenir, que le marché est saturé, et que les entreprises ne regardent que les CV des plus grandes écoles.
Mais si la véritable clé n’était pas la durée des études, mais leur intensité et leur pertinence ? En tant que responsable pédagogique, je vois chaque année des étudiants transformer un Bac+2 en un véritable tremplin. La réalité du terrain est souvent contre-intuitive : ces formations ne sont pas des voies de garage, mais des « camps de base » parfaitement équipés pour lancer une carrière solide et évolutive. Elles ont été conçues pour une seule chose : vous rendre opérationnel. Elles vous fournissent le socle technique indispensable, l’expérience pratique qui fait la différence et, surtout, toutes les passerelles pour continuer votre ascension plus tard, si vous le souhaitez.
Cet article a pour but de vous rassurer et de vous donner une vision claire et réaliste. Nous allons déconstruire les idées reçues et vous montrer, étape par étape, pourquoi un Bac+2 est non seulement suffisant, mais souvent le choix le plus malin pour entrer dans le monde du développement informatique. Nous verrons quel diplôme choisir, à quoi ressemble vraiment un premier emploi, comment les compétences que vous apprendrez sont valorisées et quelles sont les perspectives d’évolution concrètes.
Pour ceux qui préfèrent un format condensé, cette vidéo résume l’essentiel des points abordés dans notre guide. Une présentation complète pour aller droit au but.
Pour naviguer plus facilement à travers les différentes facettes de ce parcours, nous avons structuré cet article en plusieurs étapes clés. Chaque section répondra à une question précise que vous vous posez probablement, de l’orientation initiale à l’évolution de votre future carrière.
Sommaire : Le guide complet du développeur Bac+2 pour conquérir le marché
- BTS SIO ou BUT Informatique : quel diplôme choisir après le bac pour devenir développeur ?
- Votre premier job après un Bac+2 info : à quoi vous attendre vraiment (missions, salaire, évolution)
- Ne vous arrêtez pas au Bac+2 : les passerelles pour transformer votre BTS ou BUT en Bac+5
- Algorithmique, SQL, POO : comprendre le trio gagnant de votre formation de développeur
- Le code ne fait pas tout : comment les projets de groupe de votre DUT vont vous apprendre les compétences les plus importantes
- Bootcamp vs École d’ingénieurs : le match des formations pour devenir développeur
- Le diplôme, ça paie ? La vérité sur l’écart de salaire entre un développeur Bac+2 et un ingénieur Bac+5
- Bac+3 chef de projet digital : le couteau suisse du numérique que toutes les entreprises s’arrachent
BTS SIO ou BUT Informatique : quel diplôme choisir après le bac pour devenir développeur ?
La première grande question est souvent : BTS SIO (Services Informatiques aux Organisations) ou BUT Informatique (Bachelor Universitaire de Technologie) ? Soyons clairs : il n’y a pas de mauvais choix. Ces deux parcours sont d’excellentes portes d’entrée. Le BTS SIO, en deux ans, est très concret et propose deux spécialisations : SLAM (Solutions Logicielles et Applications Métiers) pour ceux qui veulent coder, et SISR (Solutions d’Infrastructure, Systèmes et Réseaux) pour l’administration système. Le BUT Informatique, en trois ans, a remplacé le DUT et offre un cadre universitaire plus approfondi, avec une troisième année qui permet de consolider ses acquis et de se spécialiser, tout en délivrant un grade de Licence.
La principale différence réside dans l’approche. Le BTS est souvent perçu comme plus direct, avec une forte composante de projets professionnels et de stages. Le BUT, lui, propose un équilibre entre théorie fondamentale et pratique, avec un volume horaire plus conséquent. L’alternance est une force majeure de ces cursus. Comme le confirme le Ministère du Travail, près de 85% des alternants trouvent un emploi dans les six mois suivant leur formation, car ils possèdent déjà une expérience significative qui rassure énormément les recruteurs.
Votre choix doit dépendre de votre profil. Si vous cherchez une insertion rapide en deux ans avec une forte spécialisation métier, le BTS SIO option SLAM est un excellent calcul. Si vous préférez un socle théorique plus large et que vous envisagez déjà une poursuite d’études tout en gardant la porte ouverte à une insertion professionnelle à Bac+3, le BUT est idéal. D’ailleurs, les statistiques montrent bien que ces diplômes sont des tremplins : après un BTS SIO, si seulement 18% des diplômés entrent directement en emploi, c’est parce que 54% choisissent de continuer leurs études, preuve que le Bac+2 est un formidable point de départ.
Votre premier job après un Bac+2 info : à quoi vous attendre vraiment (missions, salaire, évolution)
Une fois votre diplôme en poche, que se passe-t-il concrètement ? La bonne nouvelle, c’est que le marché est très demandeur de profils opérationnels. Votre premier poste sera probablement celui de développeur junior, souvent au sein d’une ESN (Entreprise de Services du Numérique), d’une agence web ou du service informatique d’une PME. Vos missions consisteront à développer de nouvelles fonctionnalités, corriger des bugs, participer aux tests et à la maintenance d’applications existantes. Vous serez encadré par des développeurs plus expérimentés qui vous guideront lors de revues de code, une étape cruciale pour progresser.

Côté rémunération, les chiffres sont encourageants et démentent l’idée d’un sous-salaire. Selon les études de marché, un développeur junior avec un Bac+2 peut prétendre à une rémunération se situant entre 31 000€ et 38 000€ bruts par an. Ce salaire évoluera rapidement avec l’expérience. Après 2 à 3 ans, en faisant preuve de curiosité et en montant en compétences, vous pourrez facilement négocier des augmentations significatives ou changer d’entreprise pour un poste mieux valorisé.
Il est important d’aborder un point qui touche beaucoup de jeunes diplômés : le syndrome de l’imposteur. Vous aurez peut-être l’impression de ne pas en savoir assez. C’est parfaitement normal. En réalité, cette humilité est une qualité. Comme le dit très justement l’expert en recrutement tech Jonathan Perrault :
Un développeur qui doute va vérifier trois fois son code avant de le soumettre, tester exhaustivement ses fonctionnalités, documenter son travail en détail et chercher à comprendre chaque ligne qu’il écrit. Cette remise en question permanente est votre plus grande force.
– Jonathan Perrault, Post LinkedIn
Votre capacité à apprendre, à poser des questions et à vous remettre en question sera votre meilleur atout pour évoluer. L’entreprise ne s’attend pas à ce que vous sachiez tout, mais à ce que vous ayez la capacité et l’envie d’apprendre.
Ne vous arrêtez pas au Bac+2 : les passerelles pour transformer votre BTS ou BUT en Bac+5
L’un des plus grands avantages d’un Bac+2 est qu’il n’est pas une fin en soi. C’est un « camp de base » qui vous ouvre de multiples chemins pour continuer votre ascension. Si après quelques années d’expérience ou directement après votre diplôme, vous souhaitez vous spécialiser ou viser des postes à plus hautes responsabilités, les options sont nombreuses et bien organisées. Le système des admissions parallèles est conçu pour les profils comme le vôtre.
Voici les principales passerelles qui s’offrent à vous :
- La Licence Professionnelle : En un an après un BTS, elle permet d’acquérir une double compétence ou une ultra-spécialisation (cybersécurité, développement mobile, etc.) très recherchée pour une insertion professionnelle rapide à Bac+3.
- Le parcours LMD (Licence-Master-Doctorat) : Après un BTS ou à l’issue d’un BUT, vous pouvez intégrer une troisième année de Licence générale en informatique (L3), puis poursuivre sur un Master (Bac+5). Les MIAGE (Méthodes Informatiques Appliquées à la Gestion des Entreprises) sont par exemple une voie royale pour allier compétences techniques et gestion de projet.
- Les écoles d’ingénieurs : Ne pensez pas qu’elles sont inaccessibles ! La plupart des écoles d’ingénieurs réservent un nombre important de places pour les titulaires de BTS et BUT via des concours spécifiques ou sur dossier. C’est une excellente voie pour obtenir un diplôme d’ingénieur en trois ans après votre formation initiale.
Enfin, une alternative de plus en plus prisée consiste à compléter son diplôme par des certifications professionnelles. Reconnues par les entreprises, elles prouvent votre maîtrise d’une technologie spécifique (par exemple, AWS pour le cloud, Kubernetes pour la conteneurisation). Elles représentent un investissement modéré, souvent entre 100 et 300 dollars, et peuvent avoir un impact considérable sur votre profil et votre salaire, offrant une alternative agile aux études longues.
Algorithmique, SQL, POO : comprendre le trio gagnant de votre formation de développeur
Le succès d’un développeur ne repose pas sur la connaissance d’une multitude de langages à la mode, mais sur la maîtrise d’un socle fondamental. C’est précisément ce que les formations Bac+2 s’attachent à vous transmettre. Trois piliers constituent ce socle : l’algorithmique, le SQL et la Programmation Orientée Objet (POO).
L’algorithmique est l’art de résoudre un problème de manière logique et structurée, avant même d’écrire la moindre ligne de code. C’est la grammaire de la pensée informatique. Le SQL (Structured Query Language) est le langage universel pour communiquer avec les bases de données. Savoir récupérer, insérer et manipuler des données est une compétence non négociable dans 99% des applications. Enfin, la POO (avec des langages comme Java, C# ou Python) est un paradigme qui permet d’organiser le code en « objets » réutilisables et logiques, rendant les projets plus faciles à maintenir et à faire évoluer. Ce trio est votre assurance tout risque : les technologies changent, mais ces principes restent.
Les recruteurs le savent bien. Lors d’un test technique, ils cherchent moins à vérifier si vous connaissez la syntaxe exacte d’une fonction obscure que d’évaluer votre capacité de raisonnement. Un candidat qui décompose un problème, qui pense à la structure de ses données et qui organise son code de manière logique, même avec de petites erreurs, sera toujours préféré à celui qui récite une solution « par cœur » sans la comprendre.
Votre checklist pour valider vos compétences de développeur
- Maîtrise de Git : Savez-vous créer une branche, faire un commit, une pull request et gérer un conflit de fusion ? C’est la base de la collaboration.
- Bases du testing : Avez-vous déjà écrit des tests unitaires pour vérifier qu’une fonction se comporte comme prévu ? Cela garantit la qualité de votre code.
- Consommation d’API REST : Comprenez-vous les méthodes HTTP (GET, POST, PUT, DELETE) et le format JSON ? C’est essentiel pour faire communiquer les applications.
- Notions de conteneurisation (Docker) : Avez-vous déjà lancé une application dans un conteneur Docker ? C’est devenu un standard pour les environnements de développement.
- Principes de conception : Avez-vous entendu parler des principes SOLID ou de design patterns comme le Singleton ou la Factory ? Ils vous aident à écrire un code plus propre et plus maintenable.
Ces compétences, apprises et pratiquées en BTS et BUT, sont celles qui vous donneront une véritable légitimité technique tout au long de votre carrière.
Le code ne fait pas tout : comment les projets de groupe de votre DUT vont vous apprendre les compétences les plus importantes
Une erreur fréquente est de croire que la carrière d’un développeur se résume à une compétence technique individuelle. Or, dans le monde professionnel, le code est un sport d’équipe. C’est là que les projets de groupe, souvent perçus comme une contrainte pendant les études, révèlent leur immense valeur. Ils sont le principal terrain d’entraînement pour développer vos soft skills (compétences comportementales), aujourd’hui aussi décisives que vos compétences techniques.
En effet, un programme européen de développement des compétences identifie huit compétences douces sont au cœur des projets de formation modernes, parmi lesquelles la communication, la gestion du temps, l’adaptation et le travail en équipe. Durant un projet, vous apprenez à communiquer vos idées, à écouter celles des autres, à faire des compromis, à gérer des désaccords et à vous organiser pour respecter une deadline. Vous découvrez aussi les bases des méthodes Agiles (comme Scrum), où le travail est découpé en petites itérations, ce qui vous prépare directement aux pratiques de 80% des entreprises du secteur.
Ce projet de fin d’études ou de semestre ne doit pas rester une simple ligne sur votre CV. Il doit devenir une pièce maîtresse de votre portfolio. C’est la preuve concrète de ce que vous savez faire. Pour le valoriser, vous devez le soigner :
- Rédigez un README.md parfait sur GitHub : Expliquez clairement le problème que votre projet résout, les technologies que vous avez utilisées et comment l’installer. Ajoutez des captures d’écran !
- Documentez votre contribution : En entretien, on vous demandera ce que VOUS avez fait. Soyez prêt à détailler votre rôle précis.
- Analysez vos défis : Préparez une section « Défis rencontrés et solutions apportées ». Cela démontre votre capacité à résoudre des problèmes, une compétence très recherchée.
- Préparez un pitch : Soyez capable d’expliquer votre projet en 2 minutes de manière claire et concise.
Un projet bien présenté prouve que vous n’êtes pas seulement un codeur, mais un futur collaborateur capable de s’intégrer dans une équipe et de contribuer à un objectif commun.
Bootcamp vs École d’ingénieurs : le match des formations pour devenir développeur
Pour bien positionner le Bac+2, il est utile de le comparer aux deux autres grandes voies de formation : les bootcamps intensifs et le cursus classique d’école d’ingénieurs. Chacun a ses forces et ses faiblesses, mais le Bac+2 se révèle souvent être le point d’équilibre le plus stratégique.
Le bootcamp est un format très court (3 à 6 mois) et ultra-intensif, axé sur l’apprentissage d’une technologie précise pour une insertion professionnelle immédiate. C’est une excellente solution pour une reconversion rapide. Cependant, il peut parfois manquer de recul sur les fondamentaux théoriques, ce qui peut rendre l’adaptation à de nouvelles technologies plus complexe par la suite. L’école d’ingénieurs, à l’opposé, offre une formation sur cinq ans, très complète, avec un socle scientifique et théorique extrêmement solide. Elle ouvre les portes des postes les plus prestigieux en R&D ou en architecture logicielle, mais son approche est moins immédiatement opérationnelle et le ticket d’entrée est très sélectif.
Le Bac+2 (BTS/BUT) se situe exactement entre les deux. Il combine le meilleur des deux mondes : une approche suffisamment pratique et professionnalisante pour être employable tout de suite (comme en bootcamp), tout en construisant un socle théorique solide (algorithmique, bases de données, réseaux) qui garantit une adaptabilité et une évolution de carrière à long terme (comme en école d’ingénieurs). Le tableau suivant, basé sur une analyse comparative des parcours de formation, résume bien ces différences.
| Critère | Bootcamp | Bac+2 (BTS/BUT) | École d’ingénieurs |
|---|---|---|---|
| Durée | 3 à 6 mois | 2 à 3 ans | 5 ans (post-bac) |
| Approche pédagogique | Pratique intensive, projets réels | Équilibre théorie/pratique, stages | Théorie approfondie, recherche |
| Coût formation | 5 000€ à 15 000€ | Gratuit (public) à 8 000€/an (privé) | Gratuit (publique) à 10 000€/an (privée) |
| Profondeur technique | Compétences ciblées et applicables | Fondamentaux solides, polyvalence | Expertise approfondie, conception |
| Employabilité immédiate | Très élevée (83% < 6 mois) | Élevée (18% emploi, 54% poursuite) | Très élevée mais recrutement sélectif |
| Évolution long terme | Plafond potentiel plus bas | Évolution rapide possible | Accès postes direction/expertise |
| Recruteurs privilégiés | Startups, agences, PME | ESN, PME, services IT entreprises | Grands groupes, R&D, consulting |
En somme, le Bac+2 représente le compromis le plus intelligent : il évite la spécialisation parfois trop étroite du bootcamp et le parcours plus long et théorique de l’école d’ingénieurs, tout en offrant une employabilité forte et des perspectives d’évolution très ouvertes.
Le diplôme, ça paie ? La vérité sur l’écart de salaire entre un développeur Bac+2 et un ingénieur Bac+5
Abordons la question qui fâche : l’argent. Est-ce qu’un ingénieur Bac+5 gagnera toujours plus qu’un développeur Bac+2 ? Au début de la carrière, la réponse est oui. Il existe un écart de salaire à l’embauche qui reflète la durée et le prestige des études. Les grilles salariales des grandes entreprises sont souvent indexées sur le niveau de diplôme. En sortie d’école, les données montrent un écart : on se situe environ 35 000€ brut annuel pour un Bac+2, contre 40 000€ à 55 000€ pour un diplômé d’une grande école d’ingénieurs.
Cependant, cette photographie à l’instant T est trompeuse. Après quelques années, la donne change radicalement. Dans les métiers de la tech, l’expérience et les compétences priment très vite sur le diplôme initial. Un développeur Bac+2 qui a su monter en compétences sur des technologies recherchées, qui a changé d’entreprise pour de meilleurs projets, qui contribue à des projets open-source ou qui s’est spécialisé dans une niche (cybersécurité, data science, DevOps) peut tout à fait rattraper, voire dépasser, le salaire d’un ingénieur au profil plus généraliste.
Le diplôme agit comme un « booster » au démarrage, mais son effet s’estompe avec le temps. La capacité à apprendre, à s’adapter et à créer de la valeur pour l’entreprise devient le principal facteur d’évolution salariale. Un bon développeur Bac+2 avec cinq ans d’expérience sera souvent mieux payé qu’un ingénieur moyen avec la même ancienneté. L’essentiel n’est donc pas le point de départ, mais la trajectoire. Le diplôme vous met sur la ligne de départ ; c’est votre travail et votre curiosité qui vous feront gagner la course.
Ainsi, si le Bac+5 offre un avantage initial indéniable, il ne garantit en rien une supériorité salariale sur le long terme. La carrière d’un développeur est un marathon, pas un sprint, et le Bac+2 est une excellente façon de prendre le départ avec de très bonnes chaussures.
À retenir
- Le Bac+2 (BTS/BUT) est un « camp de base » stratégique, offrant un équilibre parfait entre théorie, pratique et employabilité immédiate.
- Les compétences concrètes (techniques et comportementales), prouvées par des projets et des stages, ont plus de valeur que le diplôme sur le long terme.
- Votre carrière est modulaire : un Bac+2 ouvre toutes les portes pour une poursuite d’études, une spécialisation ou une évolution vers le management.
Bac+3 chef de projet digital : le couteau suisse du numérique que toutes les entreprises s’arrachent
Une fois que vous avez établi votre légitimité technique en tant que développeur, une voie d’évolution naturelle et très recherchée s’ouvre à vous : le poste de chef de projet digital ou technique. Ce rôle est celui du « couteau suisse » qui fait le pont entre les équipes techniques, le client et les objectifs business. Et, croyez-moi, les meilleurs chefs de projet sont souvent d’anciens développeurs.
Pourquoi ? Parce que votre expérience du code vous donne une crédibilité immense. Vous êtes capable de comprendre les défis techniques, d’estimer de manière réaliste les charges de travail, d’anticiper les problèmes et de dialoguer efficacement avec les développeurs. Vous ne leur demanderez pas l’impossible et vous saurez traduire leurs contraintes en langage compréhensible pour les équipes marketing ou commerciales. Cette double compétence technique et managériale est de l’or pour les entreprises.
Le passage de développeur à chef de projet peut se faire progressivement. Voici une feuille de route typique :
- Construire sa légitimité (2-3 ans) : Devenez un bon développeur, fiable et respecté par vos pairs.
- Prendre des responsabilités : Encadrez un stagiaire, devenez le référent technique (tech lead) sur un projet.
- Se former à la gestion de projet : Suivez des formations courtes ou des certifications (Scrum Master, Product Owner) pour maîtriser la planification, le budget et les méthodes agiles.
- Viser une passerelle : Une Licence Professionnelle en gestion de projet après quelques années d’expérience est un excellent moyen de formaliser cette transition et d’accéder à un poste de Chef de Projet junior ou de Product Owner.
Ce type de profil, capable de parler à la fois le langage du code et celui du business, est extrêmement rare et donc très bien valorisé sur le marché du travail. C’est une excellente démonstration que commencer par un diplôme très technique comme un Bac+2 ne vous enferme pas, mais au contraire, vous donne les fondations les plus solides pour évoluer vers des postes de pilotage et de stratégie.
Votre formation Bac+2 n’est donc pas une destination, mais le point de départ de votre aventure professionnelle. L’étape suivante consiste à explorer en détail ces formations, à contacter des écoles, à parler à des étudiants et à commencer à construire le projet qui vous ressemble. Évaluez dès maintenant la formation qui correspond le mieux à votre ambition.